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Les petits papiers de la Fabryk !

Réveiller la vision

  • Photo du rédacteur: Gabriel Bardinet
    Gabriel Bardinet
  • 13 nov.
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 14 nov.


Ces dernières semaines, j’ai accompagné plusieurs organisations sur un sujet en apparence simple : clarifier leur vision. Et, très vite, j’ai retrouvé le même écueil chez chacune : le grand bloubiboulga de la vision.


Tout était mélangé : raison d’être, valeurs, vision, ambitions…

Et parfois, pour faire bonne mesure, un soupçon de marque employeur (parce que “ça fait bien”), ou un zeste de plateforme de marque (parce que “la com y tient”).


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Résultat : un document qui doit tout dire, donc qui ne dit plus rien. Une synthèse lourde, confuse, impossible à utiliser pour décider, arbitrer, se projeter.


Le vrai ennemi, ce n’est pas la complexité du monde.

C’est cette manie de tout confondre, tout traiter ensemble, trop vite.



Pourquoi tout se mélange ?


Ces notions semblent cousines : raison d’être, valeurs, vision, ambitions. Elles parlent toutes de sens, d’identité, de direction. Vu de loin, on pourrait croire qu’elles racontent la même histoire. Mais chacune a un rôle précis, et dès qu’on les confond, tout se brouille.


Dans les organisations, dans une quête frénétique de productivité, on a vite fait de tout mélanger. On superpose, on fusionne, on étire. On produit des textes trop larges, trop lissés, qui veulent parler à tout le monde et ne parlent plus à personne. Ça rassure, peut-être. Mais ça ne guide rien. Et surtout, ça n’aide pas à décider.



Remettre de l’ordre



Pour éviter le flou, il faut comprendre que ces quatre notions n’ont pas la même fonction. Elles se complètent, mais chacune joue un rôle précis dans la manière dont une organisation se définit, se projette et se transforme. Quand ces rôles sont clairs, tout s’aligne. Quand ils se mélangent, tout devient confus.


Voici les repères essentiels.



1. La raison d’être : pourquoi on existe

C’est la boussole profonde, l’origine, la réponse au besoin que l’on veut adresser dans le monde.

Elle ne bouge presque jamais.



2. Les valeurs : comment on se comporte

Ce sont les régulateurs du quotidien. Elles traduisent la manière de faire, de décider, de se comporter collectivement.



3. La vision : ce que l’on veut devenir

Une projection à long terme (10/15ans), en cohérence avec la raison d’être et les valeurs. Un futur désirable, clair, mobilisateur.


4. L’ambition : comment on met la vision en mouvement

Les grandes orientations, les priorités de transformation, les chantiers d'action à mener. Ce qui transforme la vision en dynamique réelle.


Quand ces blocs sont séparés, tout devient plus simple.

Quand ils sont mélangés, tout devient flou.



L'approche de la Fabryk


Les organisations ne manquent pas d’idées. Elles manquent souvent de structure. Quand tout se mélange, même les meilleures intentions tournent en rond. Ce qui fait la différence, ce n’est pas la quantité de concepts… mais la capacité à organiser la pensée, à séparer ce qui doit l’être et à donner une place claire à chaque élément.


C’est exactement pour cela que j’ai conçu le Canvas Vision de La Fabryk & Co : un outil qui oblige à nommer, clarifier chaque concept. Un outil qui met fin à la soupe stratégique et redonne une architecture lisible.


Et c’est aussi ce qui m’a poussé à développer Chronyk, un jeu d’accompagnement qui invite à se poser les bonnes questions, dans le bon ordre, au bon moment.


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Une vision n’est performative que si…


ancrée (dans la raison d’être),

elle est cohérente (avec les valeurs),

incarnée (dans des ambitions tangibles).


Le reste, c’est du bruit. Et le bruit, ça épuise les équipes, ça brouille les décisions, ça étouffe les projets. Réveiller la vision, c’est enlever le bruit. C’est retrouver le sens, le cap, un élan collectif.


La vision n’est pas un slogan, ni une phrase inspirante en police 48. C’est une promesse faite à soi-même, avant d’être adressée au monde.


Et ça, ça demande de la méthode, du langage commun, et parfois… un bon réveil.

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