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Les petits papiers de la Fabryk !

Redonner des mots à la reconnaissance

  • Photo du rédacteur: Gabriel Bardinet
    Gabriel Bardinet
  • 16 oct.
  • 3 min de lecture

Il y a des mots qu’on use à force de les répéter. « Merci » en fait partie.


On le dit souvent machinalement en fin de réunion, d’e-mail ou d'un projet. Et c’est déjà beaucoup, car remercier, c’est la première étape de la reconnaissance. On remercie pour une action, un résultat, un service rendu. Mais la reconnaissance ne s’arrête pas là.


Il existe en réalité plusieurs niveaux de reconnaissance :


  • Remercier, pour ce qui a été fait. C’est le registre du résultat.

  • Valoriser, pour la façon dont c’est fait. C’est le registre de la posture.

  • Reconnaître, pour ce que la personne est. C’est le registre du lien.


Et c’est ce dernier niveau que les organisations oublient trop souvent. Elles savent remercier, parfois valoriser, mais rarement reconnaître. Parce que cela suppose de descendre plus profond. Dans une relation authentique, dans une parole vraie, dans un regard gratuit porté sur l’autre.


Reconnaître, c’est dire pourquoi


Reconnaître, ce n’est pas flatter ni distribuer des bons points. C’est dire pourquoi une contribution compte.

Pourquoi une personne fait la différence.


C’est aussi oser nommer la singularité, là où la logique de performance tend à tout uniformiser.


Dans un monde saturé de KPI, de process et de feedbacks formatés, ce « pourquoi » devient rare.

La reconnaissance s’est appauvrie, non par manque de volonté, mais par pauvreté de langage.


On ne manque pas de reconnaissance. On manque de mots pour la dire !


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Totem, une mécanique du cœur


C’est là qu’intervient Totem, le jeu qui fait du bien. Un jeu simple, mais pas simpliste. Un jeu qui remet du lien là où il y a souvent du bruit.


Autour d’une table, chacun reçoit un totem : un animal, une qualité que les autres lui attribuent, et surtout une explication sur pourquoi cette qualité compte pour le collectif.


Le moment le plus fort, c’est le silence. Celui qui offre la parole explique, celui qui la reçoit écoute. Pas de réponse, pas de justification — juste l’accueil et éventuellement un simple merci.


Ce n’est pas un moment « feel good ».

C’est un moment de vérité. Un exercice de lucidité. Un miracle de la gratitude.


On ne parle pas d’évaluation, mais de reconnaissance vivante.

On met des mots sur l’invisible.

On se découvre à travers le regard des autres.


Totem, c’est une mécanique du cœur : simple, sincère, sans artifices. Et c’est souvent dans cette simplicité que le lien se retisse.


Pourquoi ça marche


Totem fait ce que les tableaux Excel ne feront jamais : il réintroduit de l’humanité dans la relation professionnelle.


Il oblige à ralentir, à écouter vraiment, à chercher les mots justes. Il montre que la confiance ne se décrète pas : elle se nourrit.


Une équipe qui prend une heure pour se dire ce qu’elle voit de beau en elle réactive quelque chose d’essentiel :

la fierté d’appartenir, la joie de contribuer, le sentiment d’exister.


Et ce n’est pas un supplément d’âme. C’est le carburant d’un collectif vivant.

Une équipe qui se reconnaît avance plus loin, plus vite, et surtout plus sereinement.


La reconnaissance, quand elle est sincère, devient un lien. Elle transforme un groupe de personnes qui travaillent ensemble en une communauté qui agit ensemble.


Cette culture du lien ne se décrète pas. Elle se cultive : par des gestes, des mots, des attentions, des rituels qui rappellent qu’au travail, l’humain n’est pas un facteur — c’est le terrain même de la performance.


Dans les organisations, la reconnaissance ne s’use pas. Elle s’efface quand elle n’est plus nourrie.

Le véritable enjeu du management aujourd’hui n’est peut-être pas d’inventer de nouveaux modèles,

mais de retrouver les mots essentiels. Les mots du coeur.


Ceux qui relient,

qui donnent envie,

qui font grandir.


Et si, pour redonner souffle à vos équipes, vous recommenciez simplement par dire à quelqu’un pourquoi il compte vraiment ?




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